Beure est un village de la périphérie de Besançon, coincé entre la vallée inondable du Doubs et la pente abrupte qui conduit vers les premiers plateaux du Jura. Le terrain se situe à l’articulation entre le centre ancien du village et les extensions récentes : il est ainsi la première dilatation importante du tissu dense et étroit du centre disponible pour accueillir des équipements publics. Le bâtiment est bloqué dans l’angle Ouest du terrain en limite de propriété pour laisser la place à un espace public qui est ainsi « tenu » par un bâtiment proportionnéà son importance.
© Nicolas Waltefaugle. Published on January 22, 2015.
Le principe de composition articule deux « ordres »: - une base rectangulaire qui prend clairement possession du site et donne deux de ses limites à l’espace public - une superstructure qui déploie de manière plus libre ses volumes en hauteur pour former une sorte de fronton face à l’entrée et une équerre dont le creux est orienté vers le coteau et le centre du village.
© Bernard Quirot architecte + associés . Published on January 22, 2015.
Ce déploiement des volumes en hauteur correspond aussi à la recherche d’une qualité spécifique de l’éclairage naturel des espaces intérieurs. La grande salle est ainsi qualifiée par deux prises de lumière zénithale qui noient les points d’attache de la lourde charpente dans une lumière diffuse et indirecte.Construites dans un béton brut soigné, l’enveloppe extérieure ainsi que les parois du hall ont été traitées par une lasure mate qui laisse transparaître la matérialité du béton. Le choix de la couleur orangée a été fait par l’artiste Thierry Gehin dans le cadre du 1% artistique. Transfiguré par cette intervention, le bâtiment diffuse tout à la fois un sentiment d’étrangeté et de familiarité : étrangeté de par son décalage avec le contexte bâti à proximité, familiarité de par les rapports d’harmonie qu’il entretient avec le cadre naturel qui forme l’écrin plus large du site.
© Bernard Quirot architecte + associés . Published on January 22, 2015.
L’école, livrée en 2007, vient compléter le « campo civico » initié par la salle polyvalente en 2004. Dans l’attente d’un troisième programme qui permettrait de conforter durablement l’espace public, il a fallu créer un campanile capable de tisser des relations entre les deux programmes : sa verticalité, assemble, en quelque sorte, les deux bâtiments qui se tiennent à l’écart.
© Luc Boegly. Published on January 22, 2015.
Le plan de l’école est organisé sous la forme d’une équerre. Le glissement des deux niveaux qui le composent produit à une extrémité le porche d’entrée et le préau de l’école primaire qui est située à l’étage et, à l’autre extrémité, la double hauteur de la salle de motricité et du préau de l’école maternelle dont le programme occupe le rez de chaussée. Ces vides permettent au regard de parcourir toute la profondeur de la parcelle à travers les cours de récréation.
© Luc Boegly. Published on January 22, 2015.
Comme la salle polyvalente, l’école est construite dans un béton brut soigné et lasuré dans une teinte, choisie par l’artiste Thierry Gehin. A l’intérieur, alors que les espaces des salles de classes sont traités en blanc simplement réhaussé des quelques couleurs des matériaux chargés de corriger l’acoustique, tous les espaces de circulation sont saturés par une teinte verte soutenue. Ce travail sur la couleur s’inspire des projets remarquables de l’architecte suisse Daniele Marques (école de Fribourg, école de Riehen).
© Nicolas Waltefaugle. Published on January 22, 2015.
© Nicolas Waltefaugle. Published on January 22, 2015.
© Nicolas Waltefaugle. Published on January 22, 2015.
© Luc Boegly. Published on January 22, 2015.
© Luc Boegly. Published on January 22, 2015.
© Luc Boegly. Published on January 22, 2015.
© Bernard Quirot architecte + associés . Published on January 22, 2015.
© Bernard Quirot architecte + associés . Published on January 22, 2015.
© Bernard Quirot architecte + associés . Published on January 22, 2015.